Objets et produits traditionnels Basques

Le makila : bâton de berger basque, bâton de randonnée

Le makila n'est pas un simple bâton de berger, ni un simple bâton de randonnée, c'est le bâton des basques. Autrefois il était remis aux jeunes garçons pour marquer leurs entrées dans le monde adulte. Sa vocation défensive vient des ancêtres Basques qui avaient un goût pour les lances, demi-piques et dards divers. Son utilisation est multiple : aiguillon pour mener l'attelage, canne de marche ou arme de poing redoutable, elle serait à l'origine de la baïonnette inventée à Baiona en Galice, et de la canne épée.

C'est incontestablement une canne robuste et pratique. La pointe en acier cachée sous son pommeau gravé servait au pèlerin en cas de danger. 
Traditionnellement chaque makila porte le nom et la devise de son propriétaire.

 Cadeau de grande valeur aujourd'hui

De nos jours les Basques l'adoptent comme canne robuste, pratique et bien équilibrée, mais aussi comme un compagnon de route, la pointe du makila étant alors disponible en cas de coup dur. Le makila est un objet pratique mais personnel car la longueur doit être adaptée à la taille de son propriétaire. Le véritable makila est fait main. Il est de ce fait unique et d'une grande valeur. 
Le bois de néflier est entaillé sur pied.

Offert pour une grande occasion : un départ à la retraite, pour les 40 ou 50 ans, ...

Fabrication artisanale : Le véritable makila est fait main.

Tout commence par la recherche en forêt des pieds de néflier, et châtaigniers. Une fois trouvés, les tiges qu’ils portent sont sacrifiées à la main à l’aide d’outils tranchants donnant des dessins différents. Cette opération est réalisée en forêt au printemps. La sève, en cicatrisant les incisions, sculpte le bois. Une fois coupé, le néflier ( ou châtaignier ) sèche pendant plusieurs années avant de se transformer et devenir un makila.

Le makila : le bâton basque, une arme cachée ...

Le makila est utilisé comme arme offensive ou défensive dans un pays où l'on circulait longuement à pied à travers des campagnes peu sûres. Les attaques contre les voyageurs étaient fréquentes. Il fallait se défendre aussi contre les animaux sauvages : ours en montagne, sangliers et loups contre lesquels on organisait des battues, enfin les chiens errants, très redoutés parce que souvent porteurs de maladies comme la rage. Les fers aiguisés constituaient dans ces rencontres un secours plus efficace que les simples Bâtons. Ils ont probablement à travers les siècles transpercés plus de chiens sauvages affamés que de malheureux pèlerins.